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Les 5 "incontournables" pour réussir vos prises en charge diététiques




Diététicien indépendant : un métier (presque) parfait

Diététicien indépendant : quel beau métier ! Le côté indépendant nous permet d’organiser nos journées comme on le souhaite, sans “chef” pour nous dire quoi faire. Cela nous permet aussi de jouir d’une totale liberté sur la manière dont nous prenons en charge nos patients (durée, structure, tarifs, etc).


Mais cette profession vient aussi avec de nombreux challenges et défis à relever qui n’étaient pas forcément présents il y a 10 ou 15 ans.


Pour moi, il y en a 3 principaux.


Le premier est l'apparition d'autres professions (telles que nutrithérapeutes, coachs en nutrition, nutritionnistes…) proposant soi-disant des services similaires à ce qu’un diététicien pourrait fournir.


Le deuxième est le développement galopant d’internet. Ce dernier, combiné avec la popularisation des smartphones est devenu la source n°1 d’information où l’on y trouve tout et son contraire en matière de nutrition.


Et enfin le troisième, c’est l'environnement actuel. Nous vivons dans un monde où tout est extrêmement rapide voir instantané : les livraisons, la messagerie, les distractions permanente, etc.. La tendance globale est la “gratification immédiate”. Nous voulons tout et tout de suite. Il n’est donc pas facile d’embarquer nos patients sur des changements durable et de long terme


Pour toutes ces raisons, nos prises en charge doivent évoluer, nous devons nous réinventer. Non seulement pour maintenir la pérennité de notre entreprise, mais aussi pour améliorer, dépoussiérer l’image de la profession de diététicien auprès du grand public.


Et pour moi, la meilleure manière de faire cela, c’est de proposer des prises en charge au TOP pour nos patients. Faire des campagnes d’information ou publicitaire pour revaloriser le métier c’est important, mais si l’expérience en consultation n’est pas à la hauteur, cela ne sert à rien...

Et donc, dans la suite de cet article, nous allons nous pencher sur 5 éléments clés pour construire un système de prise en charge au TOP pour nos patients.



Des prises en charge au “TOP” ?



Avant de nous plonger dans ces 5 principes, il est peut-être judicieux de se pencher sur la question suivante :





"Une prise en charge au TOP : qu’est-ce que c’est ?"


Si vous avez 5 min, je vous encourage à réfléchir profondément à cette question.

En effet, durant nos études, ce sujet n’est que très peu évoqué voire pas du tout !


À la sortie de notre cursus, nous sommes des expert-e-s du “quoi”. C'est-à-dire que nous savons ce qui doit être changé dans l'alimentation de nos patients une fois le problème / pathologie est exposé.e. Et si nos patients étaient des petits robots, il suffirait alors simplement de leur dire quoi faire. Ils exécuteraient alors tout à la perfection et les résultats seraient au RDV dans 100% des cas.


Mais en pratique, vous savez que c’est loin d’être le cas. Chaque patient a sa “vie” avec ses contraintes personnelles, professionnelles, ses émotions, son vécu et ses imprévus. Tous ces éléments constituent des obstacles à l'implémentation de nos conseils. Il va falloir que le patient intègre des nouvelles connaissances, pratique des nouvelles compétences , crée des nouvelles habitudes ou surmonte des difficultés psychologiques.


Une prise en charge au TOP, doit donc faire en sorte de maximiser les chances d'implantation sur le long terme (quelques mois, voire plusieurs années).

Car seule cette approche long terme va permettre d’ancrer en profondeur des nouvelles habitudes qui amèneront les patients vers leur autonomie tout en maximisant les bénéfices pour leur santé physique et psychologique.


Maximaliser l’implémentation


Du coup, la question qui est sans doute apparue dans ta tête est :


Ok, mais alors comment peut-on faire pour maximiser les chances d’implémentation ?



D’après moi, la réponse peut tenir en 4 points :

  • construire des solutions ensemble

  • laisser un espace pour mettre en évidence les croyances du patient

  • entretenir la motivation et forger la résilience

  • transmettre les connaissances nutritionnelles nécessaires pour rendre le patient autonome

Certains d’entre vous trouverons cette liste triviale, et je vous l’accorde. Mais (tout comme avec nos patients), savoir quoi faire, ce n’est que la première étape.

Le plus difficile, c’est d’appliquer cela systématiquement, à chaque consultation.

Le mot “systématiquement” est important ici. Trop souvent, nous attendons d’avoir un patient en difficulté pour le motiver ou remettre nos conseils et autres plans alimentaires en questions.


Pour que les prises en charge réussissent du mieux possible, il faut faire preuve de proactivité et intégrer systématiquement ses principes au cœur de nos routines et de nos structures de consultations.


5 principes pour des consult’ efficaces, fun et motivantes

Ayant pris conscience de cela ( et il m'a fallu quelques années 😅, j’ai construit mon système de prise en charge autour de 5 principes, 5 grands axes qui structurent ces prises en charge diététiques et dans la suite de cet article, nous allons les détailler un à un. C’est parti !


1 : Un temps pour un jeu ou une activité thématique

Un peu de contexte… Au début de ma carrière, je faisais des consultations de 30 minutes. Si tout se passait bien pour mon patient, s’il n’avait pas de questions ni de difficultés particulières, après 15 minutes, nous avions fait le tour du sujet. Et mon gros malaise, était de lui demander de payer le plein tarif pour 15 minutes de “blabla”.


Vous aussi, vous avez peut-être tendance à vous concentrer uniquement sur les faits que vos patients vous racontent, à débriefer, à tenter de résoudre quelques problèmes et à vous arrêtez là... Comme expliqué plus haut, nous nous devons aussi de transmettre la connaissance.


Et par connaissance, cela peut être assez large :

  • Des connaissances “diététiques”

  • Des connaissances touchant au domaine du développement personnel

  • Des connaissances visants à gérer des problèmes spécifiques de la vie ayant un lien avec l’alimentation ( gestion du stress, des émotions, du sommeil etc)

Ce que je vous propose c'est de vraiment aménager un temps bien défini en consultation pour faire avec chaque patient une activité qui va vraiment l'aider dans son parcours vers l’autonomie. Ces activités thématiques sont construites en 4 temps.

  • Le 1er temps est l’ exposition des croyances.

  • Le 2ème temps est la déconstruction des “mauvaises ou fausses” croyances.

  • Le 3ème, l’introduction des nouvelles informations qui formeront de meilleurs comportements.

  • Le 4ème c'est le passage à l'action, où l'on décide d'une stratégie à mettre en place dans la vié quotidienne du patient


Trop souvent, on oublie les étapes 1,2 et 4 alors qu’elles sont les plus importantes. C’est à ce moment-là que vous allez découvrir ce qu’il y a dans la tête de votre patient , découvrir les sources de certains comportements pour mieux les changer par la suite.


Ce qui marche le mieux, pour passer par ces 4 étapes, c’est de proposer un exercice ou des jeux ! Cela crée un vrai espace où l’on peut se vider la tête et faire des erreurs, le tout très naturellement sans malaise ni côté patient, ni côté diététicien. En pratique j'ai choisi de faire des consultations de suivi qui durent 45 min. Et sur ces dernières, 15-20 minutes sont réservées pour l’ activité thématique ou le jeu.


Bref, peu importe le thème que vous abordez, le but est de faire sauter quelques fausses croyances, de rendre la consultation fun et ludique et d’aménager les conseils à la vie et aux contraintes du patient d’une façon efficace et extrêmement naturelle.




2 : Un planning de consultation


Afin d’introduire ce 2ème principe, je vous propose deux petites analogies pour vous aider à mieux ressentir ce qu’un patient peut vivre quand il commence un suivi diététique.

La première est la suivante :

Imaginez que quelqu’un vous invite à une réunion, mais qu’ il ne veuille pas vous dire avec qui, ni en quoi cela va consister, ni ce que vous allez y faire.


Quel serait votre niveau d'enthousiasme à vous rendre à cette fameuse réunion ?

Si ce jour-là vous vous sentez fatigué ou qu’il neige, est-ce que vous vous y rendrez ?


Deuxième exemple :

Vous montez dans un autocar " destination vacances" mais vous ne savez pas où il va vous conduire ni par quel chemin il va passer. Monteriez vous dans ce bus ? Et si oui, irez vous jusqu'au bout du voyage si il y a des obstacles sur la route ?


A travers ces 2 exemples, je souhaitais vous faire prendre conscience de l'importance de créer une vision globale du suivi non seulement pour vous, diététicien, mais aussi pour vos patients.


Alors concrètement comment créer cette vision ?

👉 Grâce à un planning de consultation 😉!


Dès le 1er rdv, remettez à chaque patient un planning (idéalement de 3-4 mois) avec un nombre précis de consultations afin de viser un 1er objectif. En général, je démarre avec un planning qui comporte 5-6 rdv. Ensuite, pour chaque rdv, intégrez une activité thématique et choisissez des thèmes en fonction des difficultés du patient observé lors du premier rendez-vous et aussi en fonction de ses souhaits si cela a été exprimé.


Le planning, combiné à la systématisation des activités thématiques, créeront une vision chez vos patients. Ils sauront dans “quoi ils s’embarquent” et, très important, vous allez valider cela ensemble ce qui diminuera grandement le risque de "mauvaises surprises” ( arrêt prématuré du suivis, lapin en consultation, etc)


3 : Travailler la motivation dès le début !


Durant les suivis, il n’est pas rare d’avoir qu’il y ait des “passages à vide”, où le patient n’a plus d’énergie à suivre les conseils et où il risque de baisser les bras et d’arrêter son suivi.


Dans ces cas-là, nous nous devons d’aider le patient à remonter la pente et il vaut mieux avoir dans son “arsenal” quelque chose de plus fort qu’un simple petit “allez, on s’accroche, ça va aller”. Et si on ne réussit pas à remonter le moral de notre patient et que la démotivation perdure, il y a de fortes chances que le patient abandonne et rompt tout lien de communication...


C’est la raison pour laquelle j’invite systématiquement tous mes patients à chercher leurs motivations profondes dès leur 1er rdv. Ce début de suivi est particulièrement propice à cet exercice car en général son moral est au beau fixe.


Ce que j’entends par “motivations profondes “ c’est que mon patient comprenne et visualise son “pourquoi”.


Pourquoi doit-il venir toutes les 3-4 semaines en consultation?

Pourquoi doit-il suivre mes conseils?

Pourquoi ne doit-il plus manger la même chose qu’avant?


Par exemple, je lui demande:

Pourquoi avez-vous entamé un suivi diététique ?

Pour perdre du poids

Mais pourquoi voulez-vous perdre du poids ?

Je veux me prouver que c’est possible, que j’en suis capable”

Et pourquoi ?

Parce que j’attends de cette victoire qu’elle m’aide à me redonner confiance en moi et qu’elle me donne l’élan de commencer un nouveau projet de vie.”


OU autre exemple:

Mon rhumatologue m'a demandé de perdre du poids”.


Pourquoi ? “Le cartilage de mes genoux est déjà fort usé et si ça continue comme ça je devrais faire une opération lourde, être hospitalisé et ça j'ai vraiment pas envie”.


Pourquoi ? “Je préfère rester chez moi et je veux rester mobile, indépendant pour la gestion de mon quotidien et pour pouvoir continuer à m'occuper de mes petits-enfants”.


Alors, imaginez maintenant votre patient en plein découragement face à ces changements alimentaires. Au lien de simplement lui dire "allez on se remotive !!!", vous pourrez alors l’inviter à relire son dossier diététique où il aura noté toutes ses motivations profondes...


4 : Le contact entre les consultations


L'alimentation est présente dans le quotidien du patient au moins 3 fois par jour. Sur 3 semaines cela fait 21 jours où le patient se retrouve seul avec ses problèmes alors qu’il n’a pu discuter avec son diététicien que pendant 1h.

Imaginez tous les problèmes potentiels que votre patient peut rencontrer entre chaque rendez-vous.


Il y a un adage que j'adore et je souhaitais vous partager:


Les petits problèmes peuvent être difficiles à trouver mais ils sont très faciles à résoudre .

Par contre les gros soucis sont évidents mais ils sont très difficiles à résoudre.”


Mieux vaut donc traiter plus souvent mais plus tôt des petits problèmes avant qu’ils ne s’enveniment! Voici un exemple tiré de ma pratique : alors que je prenais de ses nouvelles entre 2 rdv, une patiente me dit :


Ah vous tombez au bon moment ! Ça ne va plus depuis quelques jours, les tentations avec les enfants reviennent, nous avons pour l’instant des chips à la maison et tous les jours j’en mange plus que de raison !…


Durant ce petit coup de fil de 10 minutes au téléphone, nous avons pu discuter de sa situation et retrouver de l'énergie pour continuer. Mieux vaut donc gérer plus régulièrement des petits problèmes avant qu'ils ne s'amplifient, deviennent de gros problèmes , qui seront insurmontables et amèneront au décrochage.


Si ce genre de petit contact n’ont pas lieu (peu importe le média), le risque est lors élevé avec ce genre de patients, de ne plus les revoir au rendez-vous suivant. Pour les patients souffrants d’allergies ou d’intolérances alimentaires, le fait de les suivre aussi entre les rendez-vous va aussi rendre vos conseils beaucoup plus réactifs et pertinents.


Le fait de proposer un tel contact (peu importe l’outil utilisé), apporte vraiment une plus-value aux consultations en augmentant la réussite des prises en charge de manière significative.



5 : Se forger un bon mindset


Votre “mindset”, c’est votre “carte mentale” qui va déterminer non seulement vos actions mais aussi la manière dont vous analysez et réagissez à ce qui va se passer durant les consultations. Et en tant que diet-preneur, c’est important d’avoir le bon mindset pour réussir et se sentir épanoui.e dans son métier.


En effet, en diététique, très souvent la qualité de nos prises en charge va être évaluée à travers les résultats de nos patients. C'est comme cela que le “monde extérieur” va nous évaluer, c’est normal, et c’est comme ça que le bouche à oreille fonctionne.…


Mais par contre, lorsqu'il s'agit de s'auto-évaluer, le piège serait d'apporter trop d'importance aux résultats de nos patients avec le risque de douter de notre légitimité à chaque fois que nous avons un patient en “situation d'échec“, c’est à dire qui n’a pas ou peu de résultats…

Dans ces cas-là, les bonnes questions à se poser ne sont pas


“Qu’est-ce que je peux bien faire de plus avec celui-là ?”

“Qu’est-ce que j’ai pu bien faire de travers avec ce patient ?”

“Bon il faut absolument resserrer la vis avec celui-là ..."


Mais plutôt


“Ok, je ne me laisse pas entraîner dans la déception qui émane de ce patient, je ne me voile pas la face et je prends mon courage à 2 main pour investiguer et poser les questions “difficiles” pour découvrir la cause de cette situation.”


“Ok c’est normal de passer par étape “difficile”, ça fait partie du "chemin", l'important c'est de pouvoir rebondir"


“C’est mon rôle de faire comprendre à mon patient la cause de ses échecs et de lui montrer de faire mon max pour lui montrer le chemin, MAIS en aucun cas, je ne pourrais faire ce chemin à sa place…


La nuance est subtile, certes, mais on ne peut plus importante !


Les résultats de vos patients sont la conséquence de notre système de prise en charge. Mettre votre focus et votre énergie sur les résultats de vos patients ne mène nulle part !


Par contre, mettre votre énergie et votre focus pour se construire un système de prise en charge unique qui maximisera les chances de succès de votre patientèle cible vous emmènera, avec un peu de travail, vers le succès et l’épanouissement.


Appliquer ces 5 principes au quotidien

Lorsque j'ai intégré ces 5 principes dans mon système de prise en charge, c’est toute ma perception globale de la consultation qui a changé.


Au début de ma carrière, je n’étais pas très fière des résultats obtenus par mes patients, je le prenais vraiment personnellement et je me disais:

  • Je ne suis pas très compétente dans mon métier

  • Les autres diet ont l’air de bcp mieux s’en sortir que moi

  • Je ne suis peut-être pas faite pour être diet pcq moi je n’ai jamais dû perdre du poids

  • Je me rends pas compte de l'effort

Et donc toutes ces pensées baissaient mon moral, diminuaient mon énergie pour réaliser mes consultations et m'entraînent dans un cercle vicieux.

Mais grâce aux contacts avec les autres diététiciens du GDI et à l’UPDLF, j’ai pu me ressaisir et améliorer considérablement mes prises en charge.


Depuis, j’ai même créé ce site web et le centre de formation Diet’ en transition pour transmettre mes méthodes et mon savoir-faire à un maximum de diététiciens.

Si vous aussi vous souhaitez vous construire une carrière de diététicien.ne indépendant.e stable et pérenne, j’ai créé une formation gratuite :

👇


C’est quelque chose d’unique, une vision globale pour proposer des suivis diététiques au TOP, vision qui manque cruellement lorsqu’on sort des études de diététique…


Pour la recevoir, c’est simple, il te suffit de cliquer sur l'image ci-dessus pour la recevoir par email.


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